16ème Festival International de Danse Contemporaine : Boundary-less

Au programme, de nombreux rendez-vous quotidiens avec des solistes et des compagnies internationales et l’activité de Biennale College Danza dédiée à des projets de formation qui font partie intégrante du programme du Festival.

Seulement des premières pour la Biennale Danse 2022, dont plusieurs travaux commandés ou co-commandés par la Biennale (S. Teshigawara, R. Molina, D. Tortelli), ainsi que des nouveautés européennes et italiennes, parmi les chefs de file de la danse mondiale et de nouvelles voix. Ils concourent à former des « écosystèmes artistiques », les différentes disciplines utilisées par Saburo Teshigawara (Lion d’or) en réinventant une œuvre séminale comme Petrouchka.
Alors que la danseuse de flamenco contemporaine Rocío Molina (Lion d’argent) met en scène une bataille entre son corps volcanique et cinq musiciens en direct. Dans un voyage à travers le corps, à partir de la gorge, Diego Tortelli (vainqueur de l’appel pour une nouvelle chorégraphie italienne) nous guide avec son Fo:NO, une expérience sonore et viscérale qui voit en scène un beatboxer et trois danseurs. Il réunit sur la même scène sept chorégraphes de première grandeur, sept mondes artistiques différents pour les sept péchés capitaux de la Gauthier Dance Company d’Eric Gauthier – avec Aszure Barton, Sidi Larbi Cherkaoui, Sharon Eyal, Marco Goecke, Marcos Morau, Hofesh Shechter et Sasha Waltz.
Ce sont des frontières et des barrières réelles que brise Marrugeku, compagnie interculturelle d’artistes indigènes et non indigènes, unique en son genre en Australie, sous la direction de la chorégraphe Dalisa Pigram et de la réalisatrice Rachel Swain : Straight Talk est un cri de liberté pour l’abolition de toutes les formes de violence, d’oppression et de confinement.
Avec le pouvoir chamanique, Rudi Cole et Júlia Robert de Humanhood fusionnent dans le langage du corps physique moderne et mysticisme oriental en offrant dans Infinite un spectacle qui est aussi une méditation. A.I.M de Kyle Abraham, voix puissante d’une vision politique de la danse qui s’engage par programmation à nourrir l’histoire et la culture Black, sera à Venise avec Requiem : Fire in the Air of the Earth ; tandis que la danse élargie de Trajal Harrell, qui métabolise Vogue dance, postmodern, butoh, recherche et culture pop, arrive à la Biennale avec Maggie the Cat, du texte de Tennessee Williams, pour s’interroger sur le pouvoir, le genre, l’intolérance et l’inclusion.
Ils repoussent les limites de l’espace réel en rendant visible l’invisible Tobias Gremmler avec l’installation scénique numérique de Collisions et Blanca Li avec la danse en V/R de Le bal de Paris, où réel et virtuel se confondent. Indigo Lewin, représentant d’une nouvelle génération de photographes radicaux, qui place le corps au centre de ses recherches, dévoilera ses portraits intimes de danse, pris lors de sa résidence à la Biennale de la Danse 2021.

Cœur battant du Festival, les participants de la Biennale College seront les protagonistes de deux rendez-vous importants : un travail sur site commandé à Saburo Teshigawara et un spectacle qui repense la Place Saint-Marc Event en hommage à Merce Cunningham qui l’a réalisé il y a 50 ans à Venise, des mentors Daniel Squire et Jeannie Steele du Cunningham Trust. Intitulé Event, le spectacle itinérant est le fruit de la collaboration entre la Biennale College, les Archives historiques de la Biennale et le Cunningham Trust. L’hommage à Cunningham est complété par le film d’art Craneway Event, dernière expérimentation du chorégraphe américain autour du film, complice de l’artiste Tacita Dean.

Dance Film Screenings est une journée non-stop de projections vidéo-cinématographiques de toute sorte, taille et format, avec des documentaires, des clips vidéo, des microfilms, et tout ce qui est de la danse sur le film et dans le film. Des rencontres et des ateliers avec les artistes présents au Festival complètent le programme.